CITATIONS

DES PAROLES QUI ONT MARQUÉ L’HISTOIRE

Si, en Tunisie, nous n’avions pas refusé en 1954 l’autonomie interne comme un compromis, le pays serait resté jusqu’à ce jour sous le régime français, sous domination.
Toute ma vie, j’ai eu foi en la suprématie de l’esprit sur la matière
Parfois, l’exigence de la lutte impose contours et détours. Il est vrai que l’esprit s’accommode plus aisément de la ligne droite. Mais lorsque le leader s’aperçoit que cette ligne ne mène pas au but, il doit prendre un détour.
Peu importe que la voie menant à l’objectif soit directe ou tortueuse. Le responsable de la bataille doit s’assurer du meilleur itinéraire conduisant au but. Parfois, l’exigence de la lutte impose contours et détours.
La langue est un lien remarquable de parenté qui dépasse en force le lien de l’idéologie. La langue française constitue l’appoint à notre patrimoine culturel, enrichit notre pensée, exprime notre action, contribue à forger notre destin intellectuel et à faire de nous des hommes à part entière.
D’une poussière d’individus, d’un magma de tribus, de sous-tribus, tous courbés sous le joug de la résignation et du fatalisme, j’ai fait un peuple de citoyens (OIT, juin 1973, Genève).
Nous pensons en Tunisie que notre action n’est pas circonscrite dans les limites de nos frontières, la Tunisie qui a combattu le colonialisme est consciente du rôle qu’elle doit jouer dans la libération de chaque pouce de la nation arabe qui reste sous emprise étrangère.
Le théâtre est le témoin de la naissance de la conscience nationale.
Ce qui est rentable dans les pays en voie de développement, est visible à l’œil nu.
À chaque étape, à chaque conquête par le peuple tunisien d’une nouvelle position stratégique, la France a cédé une partie de ses privilèges, car c’était un moindre mal pour elle.
Je suis réaliste. Être réaliste, c’est préférer une réforme modeste, qui en permet une autre, à un miracle impossible.
Il arrivera pour le voile ce qui est arrivé pour le costume arabe auquel nous substituons insensiblement le complet européen. Le complet est entré dans nos coutumes, mais après avoir été assimilé par elles `{`…`}`. Le jour où la femme tunisienne, en sortant sans voile, n’éprouvera plus cette impression étrange qui est comme le cri de révolte de son atavisme inconscient, ce jour-là, le voile disparaîtra de lui-même sans danger, car ce dont il est le symbole aura disparu. (11 janvier 1929, L’Étendard)
Tant que nous ne détenions pas les rênes du pouvoir, la meilleure stratégie politique que nous devions adopter consistait à opposer aux Français un front uni pour leurs projets d’assimilation. Toutefois, en notre for intérieur, nous étions persuadés que le voile et le sefsari sont dénués de sens et ne revêtent aucune importance, nous avons fait abstraction de tous leurs inconvénients et de leur incompatibilité avec l’époque, parce que notre objectif suprême était de préserver l’identité tunisienne. Nous avions donc préféré préserver les spécificités de cette identité à la francisation dont les conséquences sont plus dramatiques. (15 décembre 1961, Tunis)